πpicturaux : πpiquant et πrococo
Le projet conçu par François Morellet pour le CCC de Tours, en partenariat avec le Städtisches Museum Schloß Morsbroich de Leverkusen, près de Düsseldorf en Allemagne, s’avère étonnamment complet. Le programme « πpicturaux : πpiquant et πrococo », comporte une version urbaine et une exposition. Le jeu de mots croise la rigueur scientifique, elle-même déterminée par le hasard des décimales du nombre π. Déjà sélectionné pour le site Internet du Ministère de la Culture, ce projet acquiert une dimension internationale qui parvient à concilier la permanence et l’éphémère.
Voici donc le point de départ de « πpicturaux » : π=3,141592653589… À partir d’un segment de droite, long de 1 mètre – qui détermine l’une des unités possibles de cette œuvre – chaque décimale du nombre π est traduite en un angle en degrés. Pour chaque segment droit, un segment courbe en néon lui correspond. Se constitue alors une grille sur laquelle viennent s ‘inscrire les arcs lumineux des tubes de néon bleus. Courbes, néons et surfaces peintes et colorées, sont dénommés « πrococo ». Dessins et droites, créés par ordinateur, sont désignés par le terme « πpiquant ». L’ensemble du programme a pour titre générique « πpicturaux », rassemblant la grille informatique et ses développements lumineux et ondoyants.
L’espace d’exposition du CCC accueille plusieurs séries de toiles peintes représentant, à différentes échelles, la grille de formation du dessin « πpiquant » dont chaque direction est matérialisée par une droite et prolongée jusqu’aux limites de la toile. Dépassant le cadre du tableau, elles forment un réseau de lignes potentiellement infinies, sur lesquelles se superposent les courbes de « πrococo ». Deux développements de tubes néons, l’un rouge et l’autre bleu, sont la version concrète de « πpicturaux ». Ils font écho aux deux dessins muraux, qui prennent place à même les cimaises de l’espace d’exposition et sont, en quelque sorte, l’esquisse du projet
françois morellet
Né en 1926 et mort en 2016 à Cholet dans le Maine-et-Loire.
Figure emblématique de l’abstraction géométrique, François Morellet est l’un des artistes français de sa génération le plus représenté dans les collections étrangères. Développant son œuvre à partir du début des années 50, l’artiste vient à l’abstraction dans l’entourage de l’École de Paris. Il opte pour une surface traitée géométriquement avec des compositions de lignes, de triangles ou de carrés. L’humour et l’amour du jeu de mots guident ses recherches selon un précepte malicieux : en faire le moins possible. Tranchant pour un art systématique, il est décidé à en supprimer tout investissement personnel ou décision subjective.
François Morellet est représenté par la Kamel Menour.
Le projet conçu par François Morellet pour le CCC de Tours, en partenariat avec le Städtisches Museum Schloß Morsbroich de Leverkusen, près de Düsseldorf en Allemagne, s’avère étonnamment complet. Le programme « πpicturaux : πpiquant et πrococo », comporte une version urbaine et une exposition. Le jeu de mots croise la rigueur scientifique, elle-même déterminée par le hasard des décimales du nombre π. Déjà sélectionné pour le site Internet du Ministère de la Culture, ce projet acquiert une dimension internationale qui parvient à concilier la permanence et l’éphémère.
Voici donc le point de départ de « πpicturaux » : π=3,141592653589… À partir d’un segment de droite, long de 1 mètre – qui détermine l’une des unités possibles de cette œuvre – chaque décimale du nombre π est traduite en un angle en degrés. Pour chaque segment droit, un segment courbe en néon lui correspond. Se constitue alors une grille sur laquelle viennent s ‘inscrire les arcs lumineux des tubes de néon bleus. Courbes, néons et surfaces peintes et colorées, sont dénommés « πrococo ». Dessins et droites, créés par ordinateur, sont désignés par le terme « πpiquant ». L’ensemble du programme a pour titre générique « πpicturaux », rassemblant la grille informatique et ses développements lumineux et ondoyants.
L’espace d’exposition du CCC accueille plusieurs séries de toiles peintes représentant, à différentes échelles, la grille de formation du dessin « πpiquant » dont chaque direction est matérialisée par une droite et prolongée jusqu’aux limites de la toile. Dépassant le cadre du tableau, elles forment un réseau de lignes potentiellement infinies, sur lesquelles se superposent les courbes de « πrococo ». Deux développements de tubes néons, l’un rouge et l’autre bleu, sont la version concrète de « πpicturaux ». Ils font écho aux deux dessins muraux, qui prennent place à même les cimaises de l’espace d’exposition et sont, en quelque sorte, l’esquisse du projet
Sorry, the comment form is closed at this time.