la maison vide

« La Maison Vide » est une installation produite pour l’exposition dans sa forme étendue et définitive, (après une première version réduite présentée en 2008 à la Villa du Parc d’Annemasse). Au CCC, elle transforme la quasi-totalité de l’espace  en un immense labyrinthe chaotique. L’expérience proposée, d’abord ludique comme une animation de fête foraine, se colore rapidement d’étrangeté. L’œuvre se compose en effet de cloisons bancales, fragiles comme un château de cartes, qui évoquent les lignes brisées des décors de films expressionnistes où rôdent la folie et l’inquiétude, comme (« Nosferatu le Vampire » de Murnau ou « Le Cabinet du Docteur Caligari » de Robert Wiene). Le son, toujours extrêmement présent dans les œuvres de Pierre Ardouvin, vient porter atteinte à nos repères : des portes claquent, on ne sait où ni pourquoi, complexifiant notre perception de l’espace et amplifiant le sentiment de perte, de désorientation. Cette errance sans but dans la « Maison Vide », à travers des portes qui ne mènent à rien d’autre qu’elles-mêmes, nous plonge au sein d’un rêve absurde.

Une grande salle de dessins constitue l’autre pôle de l’exposition, réunissant pour la première fois un ensemble conséquent et représentatif de tout le travail graphique réalisé depuis 1992. Le dessin est pour Pierre Ardouvin une pratique spontanée qu’il mène de façon constante et récurrente, et qui a plusieurs fonctions : moyen pour noter des idées ou visualiser des projets, il peut aussi prendre un statut plus autonome, plus proche du dessin automatique, pour créer des images et des visions pures. S’il recourt parfois aux images photographiques détournées et aux collages, Pierre Ardouvin privilégie l’aquarelle, technique légère en accord avec la spontanéité recherchée, et dont la référence à la pratique de « peintre du dimanche » ne saurait déplaire à cet amateur des formes de la culture populaire.

Extrait du communiqué de presse (2011)

dates

du 09 avril 2011
au 04 septembre 2011

tarifs et billetterie

pierre ardouvin

Né en 1955 à Crest. Il vit et travaille à Paris.

Apparu au début des années 90, le travail de Pierre Ardouvin est souvent présenté comme un parcours dans les aléas de la conscience et de la mémoire.
Avec une grande économie de moyens, il fait surgir de la réalité quotidienne des visions étranges, parfois dérangeantes par leur violence contenue.

Ses installations, sculptures, photographies ou dessins, sont irrigués par les souvenirs à la fois personnels et collectifs, qui activent une impression de déjà-vu : les scènes ou objets pourtant résolument familiers qui composent ses œuvres se distordent alors sous l’effet d’un dérèglement de la perception, d’une confusion qui mêle indistinctement chaos, joie ou nostalgie.

Extrait du communiqué de presse de l’exposition « La Maison Vide » (2011)

« La Maison Vide » est une installation produite pour l’exposition dans sa forme étendue et définitive, (après une première version réduite présentée en 2008 à la Villa du Parc d’Annemasse). Au CCC, elle transforme la quasi-totalité de l’espace  en un immense labyrinthe chaotique. L’expérience proposée, d’abord ludique comme une animation de fête foraine, se colore rapidement d’étrangeté. L’œuvre se compose en effet de cloisons bancales, fragiles comme un château de cartes, qui évoquent les lignes brisées des décors de films expressionnistes où rôdent la folie et l’inquiétude, comme (« Nosferatu le Vampire » de Murnau ou « Le Cabinet du Docteur Caligari » de Robert Wiene). Le son, toujours extrêmement présent dans les œuvres de Pierre Ardouvin, vient porter atteinte à nos repères : des portes claquent, on ne sait où ni pourquoi, complexifiant notre perception de l’espace et amplifiant le sentiment de perte, de désorientation. Cette errance sans but dans la « Maison Vide », à travers des portes qui ne mènent à rien d’autre qu’elles-mêmes, nous plonge au sein d’un rêve absurde.

Une grande salle de dessins constitue l’autre pôle de l’exposition, réunissant pour la première fois un ensemble conséquent et représentatif de tout le travail graphique réalisé depuis 1992. Le dessin est pour Pierre Ardouvin une pratique spontanée qu’il mène de façon constante et récurrente, et qui a plusieurs fonctions : moyen pour noter des idées ou visualiser des projets, il peut aussi prendre un statut plus autonome, plus proche du dessin automatique, pour créer des images et des visions pures. S’il recourt parfois aux images photographiques détournées et aux collages, Pierre Ardouvin privilégie l’aquarelle, technique légère en accord avec la spontanéité recherchée, et dont la référence à la pratique de « peintre du dimanche » ne saurait déplaire à cet amateur des formes de la culture populaire.

Extrait du communiqué de presse (2011)

Date

09 avril 2011 - 04 septembre 2011
Expiré!

Heure

11h00 - 18h00
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