sortir le travail de sa nuit
« Sortir le travail de sa nuit »* souhaite ouvrir la voie à une réflexion transversale sur la notion d’invisibilité. Il y est question de travail invisibilisé, de mécanismes globalisés, omniprésents et structurants, qui demeurent pourtant opaques, et de voix qui ne parviennent pas à porter, restant inaudibles des sphères publiques. Il s’agit aussi d’élargir l’horizon pour examiner les phénomènes de la disparition et de l’effacement selon une focale plus esthétique, philosophique et poétique.
Ponctué d’incursions abstraites ou métaphoriques, de présences fantômes ou énigmatiques, de mots scandés pour remédier à un défaut de représentation, le parcours de l’exposition se déploie selon trois axes thématiques : le travail des femmes et du care (soin), les échanges mondialisés où se croisent les mouvements des marchandises et la migration des êtres, ou encore le travail numérique dématérialisé et ses nouvelles formes d’exploitation cachées.
Autant de champs réactivant la problématique de l’invisibilité sociale qu’abordait Jacques Rancière il y a plus de vingt ans à propos de « la lutte des prolétaires pour sortir le travail de sa nuit – de son exclusion de la visibilité et de la parole communes »** et qui rencontre encore aujourd’hui un écho percutant avec l’actualité politique.
* Second volet d’un cycle consacré au travail contemporain, cette exposition fait suite à « Variables d’épanouissement » consacrée au bonheur au travail et présentée à Tours, au ccc od, du 23 juillet 2021 au 27 février 2022.
** Jacques Rancière, Le Partage du sensible. Esthétique et politique, Paris, La Fabrique, 2000, p.72
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« Sortir le travail de sa nuit »* souhaite ouvrir la voie à une réflexion transversale sur la notion d’invisibilité. Il y est question de travail invisibilisé, de mécanismes globalisés, omniprésents et structurants, qui demeurent pourtant opaques, et de voix qui ne parviennent pas à porter, restant inaudibles des sphères publiques. Il s’agit aussi d’élargir l’horizon pour examiner les phénomènes de la disparition et de l’effacement selon une focale plus esthétique, philosophique et poétique.
Ponctué d’incursions abstraites ou métaphoriques, de présences fantômes ou énigmatiques, de mots scandés pour remédier à un défaut de représentation, le parcours de l’exposition se déploie selon trois axes thématiques : le travail des femmes et du care (soin), les échanges mondialisés où se croisent les mouvements des marchandises et la migration des êtres, ou encore le travail numérique dématérialisé et ses nouvelles formes d’exploitation cachées.
Autant de champs réactivant la problématique de l’invisibilité sociale qu’abordait Jacques Rancière il y a plus de vingt ans à propos de « la lutte des prolétaires pour sortir le travail de sa nuit – de son exclusion de la visibilité et de la parole communes »** et qui rencontre encore aujourd’hui un écho percutant avec l’actualité politique.
* Second volet d’un cycle consacré au travail contemporain, cette exposition fait suite à « Variables d’épanouissement » consacrée au bonheur au travail et présentée à Tours, au ccc od, du 23 juillet 2021 au 27 février 2022.
** Jacques Rancière, Le Partage du sensible. Esthétique et politique, Paris, La Fabrique, 2000, p.72
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