Lieven De Boeck (né en 1971 en Belgique) est un artiste pluridisciplinaire qui travaille dans les domaines de la performance, de l’architecture, du langage et du textile.
Sa pratique explore la visibilité, la notion d’auteur et la politique de la présence à travers une méthodologie queer et une recherche au long terme qu’il appelle The Archive of Disappearance (Les archives de la disparition). Au cours des deux dernières décennies, De Boeck a développé un ensemble d’œuvres structurées moins autour d’objets que d’actions, de propositions et de gestes incarnés. Privilégiant souvent l’activation à la présentation, ses œuvres invitent d’autres personnes – danseurs, étudiants, visiteurs – à participer à des reconfigurations éphémères et performatives.
Son doctorat à l’Université libre de Bruxelles, axé sur la pratique, repense la disparition comme une stratégie politique et queer d’auto-exclusion et de réapparition. Cette recherche aboutit à Breaking Free, une publication en deux parties et un manuel pour réanimer les œuvres disparues à travers la mémoire collective, la performance et la collaboration.
De Boeck a exposé dans de nombreux lieux, notamment à la documenta 15, au Sarasota Art Museum, à Untitled Miami Art Basel et au FRAC Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ses expositions individuelles et ses performances couvrent des institutions à travers l’Europe et l’Amérique du Nord, notamment Witte de With, Meessen De Clercq et Fonderie Darling. Il a effectué des résidences au CIRVA, à l’ISCP, à la Jan van Eyck Academie et à la Fondation NAIRS.
Au cœur du travail récent de De Boeck se trouve la réactivation d’actions textiles inspirées par les temporalités queer et l’incarnation collective. En transformant les références historiques en nouveaux rythmes, son travail résiste aux récits figés, explorant plutôt une chorégraphie de latence, de refus et de potentiel.
Il enseigne actuellement à l’ENSAV de La Cambre et est professeur à la faculté d’architecture de l’université Marshall Rice à Paris.