Ici : symphonie désolée d’un consortium antique

Edgar Sarin crée des installations associant le langage et la musique aux objets trouvés les plus simples comme aux métaux les plus précieux. Il taille la pierre, sculpte le bois, compose des partitions, met en scène des gestes et des situations, évoquant ainsi parfois – bien que de manière anachronique – le concept d’œuvre d’art totale.

Chaque exposition est pour lui une nouvelle occasion de remettre en ques- tion son travail et la notion même d’exposition, qui n’est pour lui qu’un point de départ, un médium. S’appuyant sur des intuitions, des accidents et des rencontres avec des objets et des matériaux, l’artiste reconstruit un écosys- tème minutieusement pensé, ayant sa propre mécanique interne au sein de laquelle tous les éléments entrent progressivement en intime harmonie pour faire œuvre.

La méthode de recherche et de création d’Edgar Sarin, aussi approfondie que raisonnée, tend également à la simplicité grâce à une extrême économie de moyens. Cette procédure repose par ailleurs considérablement sur le lieu à habiter. L’espace d’exposition est davantage conçu comme un lieu de travail, un espace permanent de création et de production qui est livré au regard, au corps et à l’expérience du visiteur.

Les composantes de l’œuvre, rejoignant peu à peu la place que l’espace leur réserve, s’imposent par leur nature proprement physique, entraînant une reconfiguration du lieu ainsi mis en usage. Le visiteur est la part humaine de cette écologie créatrice à laquelle il est indispensable : sa présence et son action consacrent l’œuvre en tant qu’espace fonctionnel. Ici, le geste d’Edgar Sarin orchestre la respiration d’un univers foisonnant, en évolution vers son équilibre.

dates

du 11 novembre 2017
au 04 février 2018

tarifs et billetterie

edgar sarin

Edgar Sarin est né en 1989 à Marseille. Après une formation d’ingénieur, il commence à s’assumer en tant qu’artiste et organise ses premières expositions dans des cages d’esca- liers.

Son œuvre ne peut être envisagée sans la notion de destinataire ; chacune de ses œuvres, chacune de ses expositions est dirigée vers un individu, un groupe d’individus ou une situation.

Le geste transcende ici la technique, au sens qu’Edgar Sarin a une production plastique (disciplines diverses), mais construit cette œuvre en cohérence avec une production litté- raire et musicale ; il considère ce tout comme un geste exhaustif suffisant et nécessaire. Celui-ci est fondé sur une dialectique confrontant un système de création évolutif et additionnel mis à la portée du spectateur alors même que lui sont souvent soustraites les œuvres dans leur apparence physique. Cette poétique du secret, reposant en partie sur l’inaccessibilité de l’œuvre, implique également la construction d’une histoire par antici- pation de l’œuvre d’art, dont la vie future fait l’objet d’une planification à plus ou moins longue échéance.

Il lance en 2014 la revue « l’Antichambre de la substance rayonnante » qui devient « Le Geste nécessaire » en 2017. Il dirige par ailleurs le Cercle de la Horla, société de réflexion par l’exposition qu’il crée en 2015, avec laquelle il organise des expositions collectives à Paris et à New York.

En 2016, Edgar Sarin est lauréat de la bourse Révélations EMERIGE. En 2017, il présente deux expositions personnelles à la galerie Konrad Fischer (Düsseldorf / Berlin) et à la gale- rie Michel Rein (Paris / Bruxelles).

https://www.edgarsarin.fr

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Edgar Sarin crée des installations associant le langage et la musique aux objets trouvés les plus simples comme aux métaux les plus précieux. Il taille la pierre, sculpte le bois, compose des partitions, met en scène des gestes et des situations, évoquant ainsi parfois – bien que de manière anachronique – le concept d’œuvre d’art totale.

Chaque exposition est pour lui une nouvelle occasion de remettre en ques- tion son travail et la notion même d’exposition, qui n’est pour lui qu’un point de départ, un médium. S’appuyant sur des intuitions, des accidents et des rencontres avec des objets et des matériaux, l’artiste reconstruit un écosys- tème minutieusement pensé, ayant sa propre mécanique interne au sein de laquelle tous les éléments entrent progressivement en intime harmonie pour faire œuvre.

La méthode de recherche et de création d’Edgar Sarin, aussi approfondie que raisonnée, tend également à la simplicité grâce à une extrême économie de moyens. Cette procédure repose par ailleurs considérablement sur le lieu à habiter. L’espace d’exposition est davantage conçu comme un lieu de travail, un espace permanent de création et de production qui est livré au regard, au corps et à l’expérience du visiteur.

Les composantes de l’œuvre, rejoignant peu à peu la place que l’espace leur réserve, s’imposent par leur nature proprement physique, entraînant une reconfiguration du lieu ainsi mis en usage. Le visiteur est la part humaine de cette écologie créatrice à laquelle il est indispensable : sa présence et son action consacrent l’œuvre en tant qu’espace fonctionnel. Ici, le geste d’Edgar Sarin orchestre la respiration d’un univers foisonnant, en évolution vers son équilibre.

Date

11 novembre 2017 - 04 février 2018
Expiré!

Heure

11h00 - 18h00
Catégorie
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