kasbah
Dans cette exposition, Kader Attia nous invite à marcher sur l’installation « Kasbah », qui se substitue au sol de l’espace d’exposition. Cette œuvre est co-produite avec le Centro de Arte Contemporaneo de Huarte.
« Kasbah » transforme ainsi le centre d’art en toits évoquant les bidonvilles qui existent partout dans le monde. L’œuvre est réalisée avec des matériaux de récupération, formant une composition de tôles ondulées, de pneus, mais aussi de paraboles dispersées ici et là. L’installation nous confronte à ces résidus issus des flux de l’économie globalisée, échoués et réinvestis dans les zones de grande pauvreté. Au-delà du constat politique, Kader Attia aborde à travers cette œuvre la capacité étonnante qu’ont les hommes à se réapproprier le monde lorsqu’ils n’ont rien.
Comme souvent dans son travail, la dimension esthétique dialogue avec un propos éthique, politique. Plus que jamais, l’artiste implique physiquement et psychologiquement le spectateur qui, en arpentant la surface accidentée des toits de tôle, est renvoyé à sa position de voyeur. En surélevant le sol de quelques dizaines de centimètres, « Kasbah » s’apparente aussi à un socle pour les spectateurs qui deviennent, à leur tour, les sculptures supportées par ce socle et adoptent un point de vue déplacé.
Cette œuvre renoue avec le rôle social que jouent les toits et terrasses dans les cultures méditerranéennes. Ainsi, la « Kasbah » de Kader Attia devient pendant quelques mois également une plate-forme d’échanges d’idées et d’interventions variées : danse, conférences, séminaire, exposition, etc… y sont programmés d’avril à novembre 2009.
L’exposition présente également la vidéo « Oil and Sugar », ainsi qu’une série de photographies inédites de la ville de Ghardaîa dans le désert algérien. Ces images font écho à une installation en semoule qui reconstitue le plan de cette cité du XI° siècle qui influença Le Corbusier dans l’élaboration de la Charte d’Athènes, texte jetant les bases d’un urbanisme progressiste et de l’esthétique moderniste.
Extrait du communiqué de presse (2009)
kader attia
Né en 1970 à Dugny (Seine-Saint-Denis). Il vit et travaille à Berlin.
Kader Attia est l’un des artistes français les plus reconnus de sa génération sur le plan international. Les installations spectaculaires de cet artiste d’origine algérienne agissent comme des révélateurs de nos malaises sociaux. En recourant aux mediums les plus variés, où prédominent la pratique de la sculpture et de l’installation, il aborde des problématiques souvent identitaires et sociales.
S’il s’enracine dans son expérience personnelle d’artiste issu de l’immigration, son propos s’ouvre de façon plus universelle aux fractures de notre monde. Ses œuvres mettent en scène des thèmes comme : la difficulté à vivre entre deux cultures, le religieux vécu comme repli communautaire, ou encore les relations entre la culture dominante globale et la résistance identitaire des pays émergents.
Extrait du communiqué de presse de l’exposition « Kasbah » (2009)
Kader Attia est représenté par la Galerie Nagel Draxler
Dans cette exposition, Kader Attia nous invite à marcher sur l’installation « Kasbah », qui se substitue au sol de l’espace d’exposition. Cette œuvre est co-produite avec le Centro de Arte Contemporaneo de Huarte.
« Kasbah » transforme ainsi le centre d’art en toits évoquant les bidonvilles qui existent partout dans le monde. L’œuvre est réalisée avec des matériaux de récupération, formant une composition de tôles ondulées, de pneus, mais aussi de paraboles dispersées ici et là. L’installation nous confronte à ces résidus issus des flux de l’économie globalisée, échoués et réinvestis dans les zones de grande pauvreté. Au-delà du constat politique, Kader Attia aborde à travers cette œuvre la capacité étonnante qu’ont les hommes à se réapproprier le monde lorsqu’ils n’ont rien.
Comme souvent dans son travail, la dimension esthétique dialogue avec un propos éthique, politique. Plus que jamais, l’artiste implique physiquement et psychologiquement le spectateur qui, en arpentant la surface accidentée des toits de tôle, est renvoyé à sa position de voyeur. En surélevant le sol de quelques dizaines de centimètres, « Kasbah » s’apparente aussi à un socle pour les spectateurs qui deviennent, à leur tour, les sculptures supportées par ce socle et adoptent un point de vue déplacé.
Cette œuvre renoue avec le rôle social que jouent les toits et terrasses dans les cultures méditerranéennes. Ainsi, la « Kasbah » de Kader Attia devient pendant quelques mois également une plate-forme d’échanges d’idées et d’interventions variées : danse, conférences, séminaire, exposition, etc… y sont programmés d’avril à novembre 2009.
L’exposition présente également la vidéo « Oil and Sugar », ainsi qu’une série de photographies inédites de la ville de Ghardaîa dans le désert algérien. Ces images font écho à une installation en semoule qui reconstitue le plan de cette cité du XI° siècle qui influença Le Corbusier dans l’élaboration de la Charte d’Athènes, texte jetant les bases d’un urbanisme progressiste et de l’esthétique moderniste.
Extrait du communiqué de presse (2009)
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