sortir le travail de sa nuit

Second volet d’un cycle consacré au travail contemporain[1], cette exposition explore les multiples formes du travail invisible dans notre société. Elle s’appuie sur le renversement inédit qui, au cours du confinement de 2020, a mis en lumière des catégories de professionnels rarement pris en considération, actifs dans le domaine du soin à la personne, du nettoyage, de la livraison à domicile ou de la grande distribution.  Alors promus « travailleurs de première ligne », unanimement salués pour leur contribution à la continuité de la vie sociale, ils sont vite retournés à l’arrière-plan des préoccupations économiques, politiques et même symboliques dès que la vie normale a repris son cours, abandonnant derrière elle l’utopie d’un monde d’après qui aurait redéfini les hiérarchies et les valeurs du monde du travail.

Empruntant son titre au philosophe Jacques Rancière[2], l’exposition « Sortir le travail de sa nuit », entend ouvrir la réflexion sur le travail invisible à différentes sphères d’activités et horizons géographiques. Elle explore cette notion sous différents angles, à travers le travail des femmes et du care (soin), les échanges mondialisés où se croisent les mouvements des marchandises et la migration des êtres, ou encore le travail numérique dématérialisé et ses nouvelles formes d’exploitation cachées.

 

[1] Consacrée au bonheur au travail, l’exposition « Variables d’épanouissement », présentée au CCC OD du 23 juillet 2021 au 27 février 2022, constituait le premier volet de ce cycle.

[2] Jacques Rancière : « Il faut aussi penser à la façon dont l’art des artistes s’est trouvé défini à partir d’une double promotion du travail : la promotion économique du travail comme nom de l’activité humaine fondamentale, mais aussi la lutte des prolétaires pour sortir le travail de sa nuit – de son exclusion de la visibilité et de la parole communes. » in Le Partage du sensible. Esthétique et politique, Paris, La Fabrique, 2000, p.72

dates

du 16 février 2024
au 01 septembre 2024

tarifs et billetterie

romina de novellis

edith dekyndt

jeremy deller

julien discrit

claire fontaine

olivier garraud

juliette green

lauren huret

bouchra khalili

kapwani kiwanga

anna kutera

celsian langlois

martin le chevallier

nøne futbol club

martha rosler

basil träsch

Second volet d’un cycle consacré au travail contemporain[1], cette exposition explore les multiples formes du travail invisible dans notre société. Elle s’appuie sur le renversement inédit qui, au cours du confinement de 2020, a mis en lumière des catégories de professionnels rarement pris en considération, actifs dans le domaine du soin à la personne, du nettoyage, de la livraison à domicile ou de la grande distribution.  Alors promus « travailleurs de première ligne », unanimement salués pour leur contribution à la continuité de la vie sociale, ils sont vite retournés à l’arrière-plan des préoccupations économiques, politiques et même symboliques dès que la vie normale a repris son cours, abandonnant derrière elle l’utopie d’un monde d’après qui aurait redéfini les hiérarchies et les valeurs du monde du travail.

Empruntant son titre au philosophe Jacques Rancière[2], l’exposition « Sortir le travail de sa nuit », entend ouvrir la réflexion sur le travail invisible à différentes sphères d’activités et horizons géographiques. Elle explore cette notion sous différents angles, à travers le travail des femmes et du care (soin), les échanges mondialisés où se croisent les mouvements des marchandises et la migration des êtres, ou encore le travail numérique dématérialisé et ses nouvelles formes d’exploitation cachées.

 

[1] Consacrée au bonheur au travail, l’exposition « Variables d’épanouissement », présentée au CCC OD du 23 juillet 2021 au 27 février 2022, constituait le premier volet de ce cycle.

[2] Jacques Rancière : « Il faut aussi penser à la façon dont l’art des artistes s’est trouvé défini à partir d’une double promotion du travail : la promotion économique du travail comme nom de l’activité humaine fondamentale, mais aussi la lutte des prolétaires pour sortir le travail de sa nuit – de son exclusion de la visibilité et de la parole communes. » in Le Partage du sensible. Esthétique et politique, Paris, La Fabrique, 2000, p.72

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