jacques halbert

Cette première « rétrospective » des cerises de Jacques Halbert entend rendre lisible l’étonnante continuité de ce travail. Depuis la première toile de 1975 jusqu’aux nouvelles productions aux formats monumentaux, cette exposition met à jour les déclinaisons infinies qui s’expriment dans ces inlassables répétitions. Outre les qualités et préoccupations proprement picturales du travail de Jacques Halbert, il s’agit ici de s‘interroger sur l‘étonnante résistance de ce sujet à l’épuisement, comme si chaque nouvelle cerise posée sur la toile renouvelait dans la gourmandise l’essence même du désir de peindre.

Apparue dans les années 70, la cerise était une réaction provocatrice au mouvement Support/Surface que l’artiste, encore étudiant, ressentait comme terriblement austère. L’irruption incongrue, presque charnelle, du fruit sur les toiles bleues signent une réappropriation de sa pratique en accord avec sa personnalité profonde : celle d‘un artiste épicurien, digne héritier des exubérances dada. La cerise le mène rapidement sur le terrain de la performance des performances qui constitue un pan important de sa pratique : l’artiste se fit connaître en arpentant avec son triporteur les vernissages parisiens, vendant gâteaux et tableaux aux cerises.

L’art de Jacques Halbert est nourri à tous ses niveaux de la grande histoire de la peinture. Ses œuvres « cerisistes » se situent de façon étonnante au confluent de deux états d’esprit divergents des avant-gardes qui ont depuis les années 70 profondément redéfini le paysage artistique. Par certains aspects, son travail rappelle certains mouvements radicaux, qui ont repoussé la peinture dans ses limites les plus extrêmes, comme BMPT avec Daniel Buren ou Niele Toroni. Mais en choisissant la cerise, Jacques Halbert court-circuite cette tendance radicale en y intégrant de l’humour et une vitalité pop, qui le situent aussi dans la filiation de l’esprit Fluxus et de toutes les tentatives artistiques visant à relier l’art et la vie.

Extrait du communiqué de presse – 2007

dates

du 24 novembre 2006
au 04 février 2007

tarifs et billetterie

jacques halbert

Né en 1955 en Touraine, à Bourgueil. Il vit et travaille à Bruxelles.
Jacques Halbert peint sa première cerise en 1975. Dès lors, ce sujet gourmand ne cessera plus de nourrir son œuvre prolifique, animant selon des rythmes réguliers ou des compositions aléatoires la surface bleue de ses toiles.

Le motif de la cerise, revendiquée comme position artistique, mena l’artiste de la peinture à la performance, de la France aux États-Unis, lui faisant partager l’aventure de Fluxus, les expériences du Eat Art. Cependant, toutes les voies explorées et les différents mediums utilisés n’ont jamais pu détrôner l’attachement profond de l‘artiste à la peinture. De même, s’il se dirige régulièrement vers d’autres sujets tout aussi culinaires (petits pois, pommes de terre ou peintures gratinées), la cerise est le seul motif qui traverse de façon continue son travail sur ces trente dernières années.

Extrait du communiqué de presse de l’exposition « Jacques Halbert » (2006)

 

https://jacqueshalbert.com/

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Cette première « rétrospective » des cerises de Jacques Halbert entend rendre lisible l’étonnante continuité de ce travail. Depuis la première toile de 1975 jusqu’aux nouvelles productions aux formats monumentaux, cette exposition met à jour les déclinaisons infinies qui s’expriment dans ces inlassables répétitions. Outre les qualités et préoccupations proprement picturales du travail de Jacques Halbert, il s’agit ici de s‘interroger sur l‘étonnante résistance de ce sujet à l’épuisement, comme si chaque nouvelle cerise posée sur la toile renouvelait dans la gourmandise l’essence même du désir de peindre.

Apparue dans les années 70, la cerise était une réaction provocatrice au mouvement Support/Surface que l’artiste, encore étudiant, ressentait comme terriblement austère. L’irruption incongrue, presque charnelle, du fruit sur les toiles bleues signent une réappropriation de sa pratique en accord avec sa personnalité profonde : celle d‘un artiste épicurien, digne héritier des exubérances dada. La cerise le mène rapidement sur le terrain de la performance des performances qui constitue un pan important de sa pratique : l’artiste se fit connaître en arpentant avec son triporteur les vernissages parisiens, vendant gâteaux et tableaux aux cerises.

L’art de Jacques Halbert est nourri à tous ses niveaux de la grande histoire de la peinture. Ses œuvres « cerisistes » se situent de façon étonnante au confluent de deux états d’esprit divergents des avant-gardes qui ont depuis les années 70 profondément redéfini le paysage artistique. Par certains aspects, son travail rappelle certains mouvements radicaux, qui ont repoussé la peinture dans ses limites les plus extrêmes, comme BMPT avec Daniel Buren ou Niele Toroni. Mais en choisissant la cerise, Jacques Halbert court-circuite cette tendance radicale en y intégrant de l’humour et une vitalité pop, qui le situent aussi dans la filiation de l’esprit Fluxus et de toutes les tentatives artistiques visant à relier l’art et la vie.

Extrait du communiqué de presse – 2007

Date

24 novembre 2006 - 04 février 2007
Expiré!

Heure

11h00 - 18h00
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