massinissa selmani
L’exposition présente une quinzaine d’œuvres sur papier de Massinissa Selmani qui donnent à voir différentes techniques et supports d’expérimentation du dessin.
Dans la série des Altérables, commencée en 2010, l’artiste superpose des dessins sur calque à des photocopies d’images de presse. Le dédoublement d’un détail vient brouiller ou corriger l’image, amorçant également ce qui pourrait être lu comme une ébauche de mouvement. Mérouane (2009) est un travail photographique proche du documentaire, qui livre l’archive fictionnelle du premier attentat kamikaze à Alger en 2007. Chaque dessin de la série de Relevés du dehors relie deux scènes incompatibles prélevées dans des sources différentes.
Les nouvelles œuvres de l’artiste semblent ouvrir d’autres champs de recherche liés à l’architecture et au cinéma.
La série des Maquettes (2015) imagine des « maquettes d’incidents », des contextes purs où l’imprévu survient. Loin des cadrages serrés des précédentes séries, l’artiste élargit le focus et livre des vues aériennes sur des portions de territoire, de paysage que l’on devine habités.
Sally (2015) est une œuvre qui mêle dessin et projection pour rejouer une scène du film Blow Out de Brian de Palma. C’est la reconstitution, par les seuls moyens du dessin, d’un cri et d’un geste, autrement dit, du son et du mouvement.
Extrait du communiqué de presse – 2015
massinissa selmani
Massinissa Selmani est né en 1980 à Alger. Il vit et travaille à Tours.
Le dessin est le champ d’expérimentation de Massinissa Selmani, qu’il travaille sur papier, sur calque, ou dans de courtes animations. Ses œuvres trouvent principalement leur source dans l’actualité politique et sociale. Il archive des coupures de presse, des images médiatiques qu’il réinterprète et transforme en s’inspirant des codes du documentaire, de la mise en scène et de la narration. L’artiste manifeste un intérêt pour la façon dont l’actualité est fabriquée et médiatisée. En déconstruisant et en soulignant l’ambiguïté des images, le dessin lui permet d’opérer une mise à distance avec leur immédiateté et leur prolifération.
C’est sur le mode surréaliste du collage et de la collision que sont très souvent construits les dessins de Massinissa Selmani. Il prélève dans les images des éléments incompatibles et les juxtapose, mettant en scène de petites histoires dans la grande histoire. Des histoires plausibles bien que hautement improbables. Entre tragique et comique, férocité et délicatesse, l’absurde n’est jamais loin. L’incident non plus, qui est au coeur des situations mises en scène par l’artiste.
Face au spectacle de l’actualité, Massinissa Selmani choisit l’économie et la retenue. Le blanc et le vide jouent une place importante dans ses dessins. En absorbant le contexte, il laisse place à l’imaginaire, à la mémoire de nos perceptions.
L’exposition présente une quinzaine d’œuvres sur papier de Massinissa Selmani qui donnent à voir différentes techniques et supports d’expérimentation du dessin.
Dans la série des Altérables, commencée en 2010, l’artiste superpose des dessins sur calque à des photocopies d’images de presse. Le dédoublement d’un détail vient brouiller ou corriger l’image, amorçant également ce qui pourrait être lu comme une ébauche de mouvement. Mérouane (2009) est un travail photographique proche du documentaire, qui livre l’archive fictionnelle du premier attentat kamikaze à Alger en 2007. Chaque dessin de la série de Relevés du dehors relie deux scènes incompatibles prélevées dans des sources différentes.
Les nouvelles œuvres de l’artiste semblent ouvrir d’autres champs de recherche liés à l’architecture et au cinéma.
La série des Maquettes (2015) imagine des « maquettes d’incidents », des contextes purs où l’imprévu survient. Loin des cadrages serrés des précédentes séries, l’artiste élargit le focus et livre des vues aériennes sur des portions de territoire, de paysage que l’on devine habités.
Sally (2015) est une œuvre qui mêle dessin et projection pour rejouer une scène du film Blow Out de Brian de Palma. C’est la reconstitution, par les seuls moyens du dessin, d’un cri et d’un geste, autrement dit, du son et du mouvement.
Extrait du communiqué de presse – 2015
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